La Révélation divine

Commentaires personnels sur les numéros 27 à 100 du Catéchisme de l’Église catholique


La Tradition et les Saintes Écritures sont les deux sources fondamentales de la foi chrétienne, dans le contexte de l’Église catholique ; et pour comprendre la profondeur et l’importance de ces éléments, il faut explorer comment ces piliers ont été transmis au fil du temps, spécialement aux catéchumènes — les nouveaux chrétiens qui, en acceptant la foi, ont eu besoin d’une préparation. Les enseignements cherchaient d’abord à expliquer le pourquoi des doctrines et, une fois consignés par écrit, ont pris le nom de catéchisme, lequel, à certains moments, est tombé en désuétude.

Pour nous, catholiques, la Tradition et les Saintes Écritures sont les deux sources fondamentales de la foi chrétienne. Du point de vue de l’Église, la Tradition est encore plus englobante que les Écritures, puisque les plus grands enseignements du Christ ont été transmis oralement, et c’est précisément grâce à cette transmission orale que les textes furent rédigés, des décennies après les événements rapportés par les Écritures.

Dieu a prévenu le vide qui aurait affecté les premiers chrétiens et ne s’est pas limité à exiger que sa parole n’atteigne que ceux qui consigneraient ses écrits, que ce fût par des lettres ou par des livres compilés.
Il ne nous a pas non plus laissés livrés à nous-mêmes pour en inventer l’interprétation. Dieu a envoyé son propre Fils, en la personne de Jésus-Christ, qui n’est pas venu sur la terre uniquement pour mourir sur une croix et racheter nos péchés. Il est venu aussi, au-delà de nous délivrer du péché et de la mort, nous enseigner par la parole et par l’exemple.

Et il n’a pas été facile de consolider la doctrine chrétienne, en raison des persécutions et des innombrables hérésies apparues dans le monde chrétien ; des écrits venant de toutes parts surgissaient comme s’il s’agissait de messages apostoliques, alors même que l’autorité de leurs auteurs n’était pas assurée. C’est dans ce contexte qu’est née la nécessité de consigner la doctrine, et ces écrits n’ont pu être compilés que parce qu’existaient la connaissance et l’orientation données par la Tradition.

Un exemple notable du soin apporté à la Tradition est la traduction de la Bible réalisée par saint Jérôme. Il eut le zèle de rechercher ceux qui avaient connu les apôtres afin d’obtenir d’eux les mots les plus adéquats à employer dans les contextes bibliques.

Ce travail, connu sous le nom de Vulgate, est considéré par l’Église comme la plus parfaite œuvre de traduction jamais réalisée par l’homme.

Et bien que les Écritures soient essentielles et doivent être lues et encouragées chez tous les fidèles, l’interprétation correcte doit être guidée par le Magistère de l’Église ; en fin de compte, nous ne possédons pas la juste compréhension du monde ancien et permettre une interprétation libre et relative ferait s’effondrer les piliers de la Révélation divine, laquelle s’est donnée par étapes et a confié à saint Pierre et à l’Église les clés de l’unicité de la foi chrétienne.


Révélation naturelle x Révélation surnaturelle

La religion naturelle est un concept qui se réfère à la forme de religiosité qui surgit spontanément dans les sociétés humaines, sans qu’il y ait besoin d’une révélation divine spécifique ni d’une institutionnalisation formelle d’une foi. Elle représente la manifestation innée de la spiritualité et de la recherche du transcendant, caractéristique universelle de l’humanité au long de l’histoire.

Dans son essence, la religion naturelle se fonde sur la perception intérieure qu’a l’être humain de l’existence d’un ordre moral et spirituel dans l’univers. Son expression, toutefois, varie selon les cultures et les circonstances historiques, assumant des formes distinctes de culte, de rituels et de conceptions du divin.

En examinant les peuples anciens, nous remarquons que chaque civilisation a développé sa propre forme de religion et de culte, façonnant son identité et son organisation sociale. Des civilisations mésopotamiennes, égyptiennes, phéniciennes, grecques et romaines jusqu’aux traditions indigènes des Amériques, d’Afrique et d’Asie, la religiosité non seulement fut présente, mais a souvent dicté les cours politiques, économiques et culturels de chaque peuple.

Bien que les pratiques et les mythologies fussent distinctes, toutes poursuivaient un objectif commun : comprendre et interagir avec le divin, le surnaturel ou le transcendant. Les temples sumériens, les pyramides égyptiennes, les autels aztèques, les oracles grecs et les sanctuaires hindous sont des expressions matérielles de cette quête universelle du sacré.

Un fait digne de réflexion : au long de l’histoire, des peuples ont vécu sans lois codifiées, sans gouvernements structurés ou sans organisations sociales complexes, mais jamais on n’a trouvé un peuple dépourvu de toute forme de religion. Même parmi les tribus les plus isolées, on observe la croyance en des forces spirituelles, des rites de passage et la nécessité de sacrifices ou de prières pour assurer l’ordre et la protection.

Cette universalité suggère que la spiritualité est une part intrinsèque de la condition humaine, profondément enracinée dans la psyché et dans le désir de comprendre l’existence. Depuis des temps immémoriaux, l’humanité cherche des réponses aux mystères de la vie, de la mort et du cosmos. La religion naturelle peut être vue, alors, comme la réponse instinctive à un monde incompréhensible et chaotique, où la nature paraît à la fois source de vie et menace constante.

Au-delà du besoin de comprendre l’univers, la religion naturelle se manifeste aussi dans la perception morale innée de l’être humain. Dans toutes les cultures, il existe une distinction entre le bien et le mal, même si les normes varient. Le respect des parents, la répulsion pour le meurtre à l’intérieur du propre groupe, l’idée de justice et la quête d’harmonie sociale sont des aspects communs qui transcendent les barrières géographiques et temporelles.

Cette perception morale intérieure, même lorsqu’elle est obscurcie par le péché et la propension humaine à l’erreur, indique un ordre moral dans l’univers. De grands penseurs de l’Antiquité, comme Platon, Aristote et Cicéron, ont reconnu cette notion en décrivant une « loi naturelle » qui régit les hommes, indépendamment de leurs croyances. Plus tard, cette idée sera approfondie par saint Augustin et saint Thomas d’Aquin, qui ont soutenu que la loi morale est le reflet de la nature divine elle-même.

La tradition chrétienne interprète cette perception morale comme un vestige de l’image de Dieu en l’homme, encore présente malgré la chute originelle. Le péché, bien qu’il ait corrompu la nature humaine, n’a pas éteint complètement l’étincelle du divin. Saint Paul, dans son Épître aux Romains (2,14-15), explique que même les païens, qui n’avaient pas reçu la Loi mosaïque, agissaient selon la « loi écrite dans leurs cœurs », montrant qu’il existe un sens moral inné.

De cette façon, la religion naturelle peut être considérée comme la première étape de la recherche humaine de Dieu, un chemin parcouru par la raison et l’intuition spirituelle. Cependant, selon la foi chrétienne, cette recherche ne trouve sa plénitude que dans la religion surnaturelle, qui se base sur la révélation divine et culmine dans l’appel d’Abraham, l’Alliance avec Israël et, finalement, la venue du Christ.

Si la religion naturelle représente la tentative de l’homme d’atteindre Dieu par l’observation et la raison, la religion surnaturelle est Dieu lui-même qui se révèle à l’homme, établissant une relation personnelle et offrant la rédemption.


L’homme et la nature

Après l’expulsion du Paradis, selon la tradition biblique, l’homme fut contraint d’affronter la nature pour survivre. Privé de l’état de grâce originel et de l’harmonie parfaite avec la création, l’être humain se mit à lutter contre la terre pour en tirer sa subsistance, comme le décrit la Genèse 3,17. La survie devint un défi constant, exigeant un travail ardu et l’adaptation au milieu.

Les peintures rupestres et les vestiges archéologiques suggèrent que nos ancêtres manifestaient déjà une supériorité sur les autres êtres du monde par l’usage de techniques et d’outils qu’ils fabriquaient. L’invention du feu, la domestication des animaux et le développement de l’agriculture ont permis non seulement la survie, mais aussi l’essor des premières civilisations. Cependant, ce progrès matériel et technique eut un effet collatéral : en se concentrant sur leurs besoins immédiats, les hommes se sont progressivement éloignés du Créateur.

Avec le temps, la lutte pour la survie et le besoin de comprendre et de maîtriser l’environnement ont conduit l’homme à une sorte d’oubli de Dieu. La réalité spirituelle, jadis évidente, s’est trouvée obscurcie par les préoccupations terrestres. À mesure que les sociétés grandissaient et s’organisaient, la notion du Dieu unique, qui guidait originellement l’humanité, fut progressivement remplacée par une multiplicité de divinités, reflétant les forces de la nature et les aspirations humaines.

Ce processus s’est intensifié spécialement à l’âge du bronze et à l’âge du fer, périodes marquées par l’urbanisation et la formation d’États plus complexes. Des religions polythéistes élaborées ont surgi, avec des panthéons composés de dieux représentant des éléments naturels, des fonctions sociales et des aspirations politiques. Chaque cité ou civilisation possédait ses divinités principales, souvent associées au soleil, à la lune, à la fertilité et à la guerre. En Égypte, Isis et Osiris symbolisaient la mort et la résurrection ; en Mésopotamie, Marduk et Enlil gouvernaient les destinées humaines ; en Grèce, Zeus et les autres Olympiens dominaient les cieux et la terre.

Cependant, malgré la diversité religieuse, la « religion naturelle » suggère l’existence d’une moralité universelle partagée par toutes les cultures humaines. Des philosophes comme Cicéron et Aristote ont perçu qu’il existait des principes éthiques communs entre les peuples, indépendamment de leurs croyances. Cette moralité n’était pas seulement un ensemble de règles externes imposées par la société, mais émanait de l’expérience humaine elle-même et de la conscience.

Le respect des parents, l’aversion pour l’homicide et le sens de la justice étaient des valeurs présentes dans pratiquement toutes les civilisations, suggérant l’existence d’une loi morale inscrite dans la nature humaine. Saint Paul, dans son Épître aux Romains (2,14-15), décrit ce phénomène en affirmant que les païens, bien qu’ils ne connaissaient pas la Loi mosaïque, avaient l’œuvre de la loi écrite dans leurs cœurs.

Même à l’ère moderne, marquée par l’avancée de la science et de la technologie, cette quête d’un sens plus grand demeure. Le besoin de comprendre notre place dans l’univers et de vivre selon des principes moraux profonds reste aussi fort aujourd’hui que dans les sociétés anciennes. Bien que la forme de la religiosité puisse changer au fil du temps, son essence persiste.

C’est dans ce contexte qu’a lieu l’un des moments les plus décisifs de l’histoire spirituelle de l’humanité : l’appel d’Abraham. Au milieu d’un monde dominé par le polythéisme et l’idolâtrie, Dieu appelle un homme de la ville d’Ur, en Mésopotamie, pour un dessein singulier : former un peuple dédié au culte du Dieu véritable.

Abraham ne fut pas seulement le fondateur du monothéisme hébraïque, mais aussi un jalon dans la révélation progressive de Dieu à l’humanité. Il représente la transition de la religion naturelle — fondée sur la raison et l’expérience humaine — vers la religion surnaturelle, qui dépend de la révélation divine. À la différence des peuples qui se faisaient des dieux à l’image de leurs besoins et de leurs peurs, le Dieu d’Abraham s’est révélé comme l’Être absolu, personnel et transcendant, qui a établi une alliance éternelle avec ses descendants.

Cet appel non seulement a restauré la vérité sur le Créateur, mais a aussi jeté les bases de la tradition monothéiste qui allait profondément marquer l’histoire de l’humanité. Du peuple hébreu naîtraient Moïse, les prophètes et, finalement, le Christ, dont l’enseignement révélerait en plénitude le dessein de la création et le plan du salut.

Ainsi, l’histoire de l’humanité est aussi l’histoire de sa relation avec Dieu. Même obscurci par le polythéisme et le matérialisme, le désir du divin n’a jamais disparu. Et c’est par Abraham et sa descendance que cette connaissance a été préservée, culminant dans la révélation définitive apportée par le Christ.


Le concept de religion surnaturelle

La révélation de Dieu à Abraham marque un point de transition fondamental dans l’histoire religieuse de l’humanité, représentant le passage de la religion naturelle à la religion surnaturelle. Si auparavant l’homme cherchait à comprendre le divin par l’observation de la nature et l’intuition spirituelle, désormais c’est Dieu lui-même qui se révèle de manière directe et personnelle, inaugurant une relation singulière avec l’humanité.

Dans le cadre de la révélation divine, Dieu se communique directement à l’homme, lui offrant des orientations claires sur sa volonté et sur la manière juste de l’adorer. Cet acte de révélation n’est ni une conquête de l’intellect humain ni le résultat d’une évolution religieuse graduelle, mais un événement surnaturel qui transcende les capacités humaines de compréhension et de perception.

À la différence des perceptions subjectives qui ont façonné les religions naturelles, dans lesquelles les peuples construisaient des conceptions du divin à partir de leurs expériences et de leurs besoins, la révélation est une intervention de Dieu dans l’histoire, un appel personnel et sans équivoque. Le Seigneur n’est pas seulement une force cosmique ni un reflet des angoisses humaines, mais un Dieu vivant, qui désire se lier à ceux qu’il a créés.

La révélation se produit par pure initiative divine. Ce n’est pas l’homme qui trouve Dieu, mais Dieu qui se fait connaître à l’homme. Dès l’appel d’Abraham à Our en Chaldée (Genèse 12), nous percevons que ce n’est pas le patriarche qui a cherché Dieu, mais Dieu qui l’a choisi pour commencer un peuple mis à part, appelé à témoigner de la véritable foi au milieu d’un monde plongé dans le polythéisme.

Cette révélation non seulement présente Dieu comme l’unique et véritable Seigneur, mais établit aussi un nouveau modèle pour la relation entre le Créateur et sa créature. Dieu ne se manifeste pas seulement, il donne des indications précises sur la manière dont il doit être adoré, révélant un culte qui ne surgit pas de l’imagination humaine, mais de sa propre volonté.

À partir de ce moment, la foi cesse d’être une simple spéculation pour se fonder sur l’obéissance à la parole révélée. La relation avec Dieu devient personnelle et dynamique, basée sur des promesses, des commandements et des alliances. Abraham ne reçoit pas seulement un appel, mais un pacte sacré qui influencera non seulement sa vie, mais celle de ses descendants et, à l’avenir, de toute l’humanité.

Ainsi, la révélation de Dieu à Abraham inaugure une nouvelle étape de l’histoire de la foi. La connaissance de Dieu, auparavant dispersée et fragmentée dans les diverses traditions spirituelles humaines, est désormais communiquée directement par Lui, conduisant l’humanité à la plénitude de la révélation qui se donnera dans le Christ.


Les étapes de la Révélation divine

CEC 51. Il a plu à Dieu, dans sa sagesse et sa bonté, de se révéler lui-même et de faire connaître le mystère de sa volonté, par lequel les hommes, par le Christ, Verbe incarné, ont accès auprès du Père dans l’Esprit Saint et deviennent participants de la nature divine.
La révélation de Dieu à l’humanité s’est faite de manière graduelle, en gros en trois phases, qui embrassent notre ligne temporelle depuis la création du monde jusqu’à la fondation de l’Église catholique.

Chaque phase apporte un approfondissement du savoir divin et un affinement de la manière dont Dieu se communique aux êtres humains.

De la création du monde à l’Église catholique

Première phase – Le temps des Patriarches

Abraham et le commencement de la Révélation

La révélation commence avec Abraham : Dieu se présente à un seul homme, le premier patriarche, et lui révèle qu’il n’y a qu’un seul Dieu.

Cela se produit dans un contexte où la Mésopotamie, patrie du premier choisi, était dominée par le polythéisme. Cette révélation initiale établit les fondations d’une relation particulière entre Dieu et l’humanité, fondée sur la foi et l’obéissance.

La période des patriarches s’étend jusqu’au moment où le peuple que Dieu a choisi pour être son peuple commence à oublier qui Il est.

La dernière partie de cette phase de la révélation est conduite par Moïse qui, recevant la mission de libérer les Hébreux d’Égypte et de les conduire vers la Terre promise, a reçu les Tables de la Loi ; cela signifie que la Loi divine s’étendait à la moralité humaine et était désormais matérialisée dans un peuple comme porteur.

Remarquez qu’en recevant ce code divin, Moïse transmet à l’humanité non seulement une loi divine, mais aussi toute l’organisation du peuple hébreu — sur les plans militaire, juridique et sacerdotal — formant une nation cohérente et dédiée à Dieu.

À partir du moment où l’homme possédait déjà les instruments pour guider sa conduite selon ce que Dieu attend de ses créatures et où étaient posées les bases pour comprendre Dieu et sa volonté, le temps des patriarches s’acheva et une nouvelle phase de la révélation entra en vigueur.

Les prophètes furent alors envoyés pour préparer la voie aux révélations ultérieures, avec la tâche d’annoncer la venue future du Messie.
Les patriarches, par leur foi et leur obéissance, sont des exemples de la manière dont l’humanité doit répondre à la révélation divine.

Deuxième phase – Le temps des Prophètes

De Moïse à saint Jean-Baptiste

Les Hébreux, tout au long de leur histoire, connurent des périodes de désagrégation morale et sociale, spécialement sous l’effet des invasions de peuples païens et de l’influence culturelle et religieuse étrangère. Face à ces crises, Dieu, fidèle à son Alliance, n’abandonna pas son peuple, mais envoya les prophètes comme guides spirituels et porte-parole de sa volonté.

Les prophètes avaient pour mission fondamentale de rappeler les lois divines, de corriger le peuple dans ses égarements et de maintenir vive l’espérance messianique. Agissant comme intermédiaires entre Dieu et Israël, ils ne dénonçaient pas seulement l’idolâtrie et l’injustice, mais offraient aussi des messages de consolation, de renouveau et d’espérance.

L’institution prophétique surgit pour garantir que les Hébreux demeurent fidèles à l’Alliance établie avec Dieu au Sinaï. Par des exhortations, des miracles et même des actions symboliques, les prophètes appelaient Israël au repentir et à la conversion, réaffirmant que la fidélité à la Loi était condition essentielle de la bénédiction divine.

En plus de corriger le présent, les prophètes préparaient le peuple pour l’avenir, annonçant la venue du Messie, Roi et Sauveur promis. Leurs prophéties pointaient vers un temps de restauration et de plénitude, lorsque Dieu renouvellerait son Alliance de manière définitive.

Cette phase prophétique atteint son sommet et sa consommation en saint Jean-Baptiste, le dernier des prophètes, dont la mission singulière est d’annoncer l’arrivée imminente du Messie. À la différence des prophètes précédents, qui parlaient d’un Sauveur encore lointain dans le temps, Jean a le privilège de voir et de désigner directement le Christ vivant, l’identifiant comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1,29).

Jean-Baptiste est un lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament, la voix qui crie dans le désert (Isaïe 40,3), préparant les cœurs à la venue de celui qui apportera la plénitude de la révélation divine. Sa prédication convoque le peuple au repentir et au baptême, non pas comme un simple rituel externe, mais comme une véritable préparation intérieure à recevoir le Règne de Dieu.

La figure de Jean est si centrale dans l’économie du salut que Jésus lui-même l’exalte en disant : « Parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste » (Matthieu 11,11). Cependant Jean comprend sa mission avec humilité, reconnaissant qu’il doit diminuer pour que le Christ grandisse (Jean 3,30). Ainsi, avec Jean-Baptiste, l’ère des prophètes s’achève, car celui au sujet de qui toutes les prophéties parlaient est désormais présent. Son rôle est unique : il n’annonce pas seulement la venue du Messie, il le présente au monde, préparant la voie à la révélation définitive en Jésus-Christ.

Avec Jésus-Christ, la révélation atteint sa plénitude. La mission des prophètes s’accomplit, car Dieu lui-même parle désormais directement au monde à travers son Fils. Si auparavant Dieu se communiquait par des messagers, maintenant il se rend présent en la personne du Christ, qui non seulement annonce le Royaume de Dieu, mais l’établit de manière définitive.

Ainsi, l’ère prophétique, instituée pour préserver l’Alliance et préparer le cœur du peuple, culmine dans la révélation suprême du Verbe incarné, qui apporte le salut non seulement à Israël, mais à toute l’humanité.

Troisième phase – La Révélation parfaite

Jésus-Christ et la Révélation finale

La troisième et la plus parfaite phase de la révélation divine a lieu avec la naissance de Dieu lui-même fait homme. En la personne de son Fils, Jésus-Christ, la plénitude de la révélation se manifeste au monde.

Le Christ ne se contente pas de communiquer le message divin : il est lui-même la Parole éternelle de Dieu (Jean 1,1). Ses enseignements, ses miracles, sa Passion, sa mort et sa Résurrection complètent et scellent tout ce que Dieu veut révéler de son existence, de sa nature et de sa miséricorde. En Jésus, Dieu parle de manière définitive et pleine ; il n’y a plus rien à ajouter à la révélation publique.

La mort de saint Jean l’Évangéliste, le dernier des apôtres, marque la fin de cette révélation publique. Avec lui s’achève l’ère de la communication directe et définitive de Dieu à l’humanité. Cela ne signifie pas que Dieu cesse d’agir dans l’histoire, mais que tout ce qui était nécessaire au salut a déjà été révélé. À partir de ce moment, la mission de l’Église consiste à conserver, interpréter et diffuser ces enseignements, garantissant que la vérité révélée demeure vivante et accessible à toutes les générations.

La révélation divine s’est développée de manière progressive et pédagogique. Au début, Dieu s’est révélé à un seul homme, Abraham. Ensuite, cette révélation s’est étendue à sa descendance, formant le peuple hébreu, à qui Dieu a confié la garde de son Alliance. Avec la venue du Christ, ce message a été universalisé : Jésus a instruit ses disciples d’annoncer l’Évangile à toutes les nations (Matthieu 28,19) et a confié à Pierre et à ses successeurs l’autorité sur son Église, en faisant d’elle la gardienne de la foi et de la saine doctrine.

Pour cette raison, jusqu’à nos jours, l’Église a la mission ininterrompue d’enseigner, d’interpréter et de protéger les enseignements divins. Son autorité ne vient pas d’elle-même, mais de la continuité de la mission confiée par le Christ aux apôtres. Ainsi, le dépôt de la foi transmis au long des siècles n’est pas une simple tradition humaine, mais la révélation même de Dieu, confiée à l’Église pour être préservée jusqu’à la fin des temps.


L’Église catholique, gardienne de la Révélation divine

L’autorité de l’Église catholique

L’Église primitive reconnut dès les premiers siècles l’autorité confiée à saint Pierre et à ses successeurs. Un exemple notable de cette réalité se trouve dans la résolution de la question des lapsi, épisode survenu dans les premières années du IIIe siècle.

Pour comprendre cette question, il faut contextualiser la situation de l’Église à cette époque. Sous l’empereur Dèce, la persécution contre les chrétiens atteignit un nouveau palier. À la différence des répressions antérieures, limitées à des régions spécifiques de l’Empire, la persécution de Dèce, amorcée vers 249 apr. J.-C., fut la première conduite de manière systématique et généralisée, touchant tant le clergé que les fidèles laïcs.

Dans ce contexte de violence et de peur, de nombreux chrétiens demeurèrent fermes dans la foi, acceptant le martyre comme témoignage suprême de leur fidélité au Christ. Cependant, d’autres, face à la menace de la torture et de la mort, renièrent publiquement leur foi pour sauver leur vie. On les appelait lapsi (en latin « tombés »), c’est-à-dire ceux qui avaient succombé à la pression des persécutions.

Passée la période la plus hostile, une question cruciale surgit au sein de l’Église : les lapsi qui désiraient revenir à la communion pouvaient-ils être réadmis ? Et, si oui, à quelles conditions ? La réponse aurait des implications profondes pour la discipline ecclésiastique et pour la compréhension de la miséricorde divine.

Ce qui attire l’attention dans cet épisode, c’est que, bien que saint Jean l’Évangéliste fût encore vivant et correspondit avec la communauté chrétienne — même en exil —, la solution à la controverse fut recherchée auprès de l’évêque de Rome. Ce fait montre que, dès les premiers siècles, les chrétiens reconnaissaient que l’autorité suprême dans l’Église ne résidait pas simplement dans la présence d’un apôtre encore vivant, mais dans la succession pétrinienne établie au Siège de Rome.

Cette primauté de l’évêque de Rome, successeur de saint Pierre, serait réaffirmée au long des siècles, devenant l’un des piliers structurants de l’Église. Depuis les temps apostoliques, l’unité de la foi chrétienne était liée à l’obéissance à celui qui, selon les paroles du Christ lui-même, était la « pierre » sur laquelle l’Église serait édifiée (cf. Mt 16,18).

Révélation et l’Église de Rome

La Tradition catholique conserve que, après la conclusion du Concile de Jérusalem, saint Pierre partit pour Rome avec la mission d’évangéliser la capitale et centre de l’Empire. On estime que ce voyage eut lieu vers l’an 49 apr. J.-C., et la tradition suggère qu’il y demeura environ vingt-cinq ans.

Le martyre de Pierre et de Paul est généralement situé entre la treizième et la quatorzième année du règne de Néron, c’est-à-dire vers 67 ou 68 apr. J.-C. En considérant que Pierre arriva à Rome en 49 et fut exécuté en 67, son épiscopat dans la capitale impériale se serait étendu sur environ dix-huit ans. Durant cette période, il exerça sa mission apostolique jusqu’à sa condamnation à mort, subissant le martyre par crucifixion. Selon la tradition, au moment de la sentence, il demanda à être crucifié la tête en bas, ne se jugeant pas digne de mourir de la même manière que son Maître.

Mais où se trouve le récit de ce martyre ? La réponse réside dans la tradition de l’Église et dans les écrits d’historiens anciens — des sources qui, bien qu’elles n’appartiennent pas au canon des Écritures, conservent le témoignage de la foi primitive. Des auteurs comme Clément de Rome, Origène et Eusèbe de Césarée mentionnent la mort de Pierre à Rome, attestant la continuité historique de cet événement. Pourtant, beaucoup de protestants rejettent ces sources, car ils ne les considèrent pas inspirées ou canoniques.

Le choix de Rome comme centre de l’Église catholique ne fut pas le fruit du hasard. Tout comme Dieu a élu le peuple hébreu pour être le premier dépositaire de sa révélation, le Christ a institué son Église pour garder et proclamer le message de l’Évangile au monde. Rome, cœur de l’empire le plus puissant de l’époque, est devenue le point stratégique d’où la foi chrétienne se répandrait à toutes les nations, accomplissant le mandat du Christ de porter l’Évangile « jusqu’aux confins de la terre » (Ac 1,8).


La Tradition de la Révélation

La révélation de Dieu se manifeste de diverses manières et est gardée avec diligence par l’Église. Depuis les temps anciens, le Seigneur s’est révélé aux patriarches, aux prophètes et, finalement, de manière pleine et définitive, en Jésus-Christ. Cette révélation ne s’est pas perdue avec le temps, mais a été fidèlement transmise par les apôtres et préservée par l’Église au long des siècles. La mission de l’Église n’est donc pas d’inventer de nouvelles vérités, mais de garantir que l’enseignement divin continue d’être compris et vécu dans sa plénitude.

La Tradition joue un rôle fondamental dans cette transmission de la foi. Avant même que les Évangiles ne soient écrits, la prédication des apôtres annonçait déjà la Bonne Nouvelle du Christ. L’oralité fut le premier moyen par lequel les enseignements du Seigneur parvinrent aux communautés chrétiennes, et cette transmission fidèle du contenu de la foi constitue la base de la Tradition. L’Écriture et la Tradition, ensemble, forment un unique dépôt de la révélation divine, garantissant que le message du Christ demeure intact et accessible à tous les peuples et à toutes les époques.

Avec le passage des années, les enseignements transmis oralement commencèrent à être consignés par écrit. Les apôtres et leurs disciples, inspirés par l’Esprit Saint, produisirent les textes que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Nouveau Testament. Ces écrits, ajoutés aux Écritures de l’Ancien Testament, forment la base de la Sainte Écriture, qui est une part essentielle de la révélation divine. Cependant, la reconnaissance de l’authenticité de ces textes et leur inclusion dans le canon biblique ne furent pas un processus immédiat, mais un discernement attentif réalisé par l’Église.

L’Église catholique, au long des siècles, a assumé la mission de protéger et d’interpréter les enseignements du Christ, garantissant que la vérité divine continue d’illuminer les générations futures. Le Magistère de l’Église, guidé par l’Esprit Saint, a la responsabilité d’assurer que les fidèles aient accès à la doctrine chrétienne authentique, sans déformations ni erreurs. Cette mission s’est faite encore plus pertinente face aux diverses interprétations et écrits apparus au fil de l’histoire, dont beaucoup ne correspondaient pas à la vérité de la foi chrétienne.

Devant cette réalité, il est revenu à l’Église de discerner quels écrits devaient être reconnus comme faisant partie de la révélation divine. Aux débuts du christianisme, de nombreux textes furent écrits au nom de Jésus et des apôtres, mais tous n’étaient pas authentiques. Certains contenaient des doctrines fausses, incompatibles avec l’enseignement véritable du Christ. Pour éviter la confusion et garantir que les fidèles n’aient accès qu’à la vérité inspirée, l’Église a déterminé, à partir de la Tradition apostolique et avec l’assistance de l’Esprit Saint, quels livres devaient être considérés comme Sainte Écriture.

Ce processus de discernement dura des siècles et impliqua divers conciles et délibérations d’évêques et de théologiens. Ce n’est qu’à la fin du IVe siècle que le canon des Écritures fut officiellement clos, garantissant que seuls les livres véritablement inspirés seraient reconnus comme faisant partie de la Bible. Cette décision ne fut pas arbitraire, mais le résultat de la mission confiée par le Christ à son Église, qui a reçu l’autorité d’enseigner, d’interpréter et de conserver la révélation divine.

L’autorité de l’Église pour déterminer le canon biblique n’est pas née par hasard. Depuis les temps apostoliques, le Christ a confié à Pierre et aux autres apôtres la mission de guider le peuple de Dieu, leur conférant le pouvoir de « lier et délier » (Mt 16,19). Cette autorité fut transmise à leurs successeurs, les évêques, qui continuent la mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner l’Église. La reconnaissance des livres sacrés fut donc un aspect naturel de cette mission, car l’Écriture ne peut être correctement comprise qu’au sein de la Tradition vivante de l’Église.

Outre la préservation de l’intégrité de la révélation, l’Église a également la responsabilité d’interpréter correctement les Écritures. Au cours de l’histoire, de nombreuses hérésies sont apparues en raison d’interprétations erronées des textes sacrés. Sans le guide du Magistère de l’Église, la lecture de la Bible peut conduire à des distorsions qui éloignent les fidèles de la vérité. C’est pourquoi l’Église, avec son autorité divinement instituée, continue d’offrir des orientations sûres pour la compréhension correcte de la Parole de Dieu.

La Bible n’est pas un livre isolé de la foi chrétienne, mais un élément qui s’insère dans la Tradition et le Magistère de l’Église. Seule cette triple harmonie garantit la véritable compréhension de la révélation divine. Celui qui rejette l’autorité de l’Église sur les Écritures finit inévitablement par interpréter la Bible de manière subjective et fragmentée, au risque de tomber dans l’erreur. C’est pourquoi, dès les premiers siècles, les Pères de l’Église ont enseigné que nul ne peut comprendre pleinement l’Écriture sans être en communion avec l’Église qui l’a préservée.

L’étude de la Bible doit donc se faire à la lumière de la foi de l’Église. Le Catéchisme de l’Église catholique nous rappelle que l’interprétation authentique des Écritures revient au Magistère et que les fidèles doivent lire la Parole de Dieu en syntonie avec la Tradition vivante de l’Église. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’éviter les erreurs et d’atteindre une compréhension profonde du message de salut que Dieu nous a révélé.

La mission de l’Église ne se limite pas à garder et à interpréter la révélation, mais aussi à la transmettre aux générations futures. Chaque chrétien, en approfondissant sa foi, est appelé à partager cet héritage avec les autres, témoignant par sa vie de la vérité de l’Évangile. La connaissance de la révélation ne doit pas être seulement théorique ; elle doit conduire à la conversion, à la charité et à un engagement plus grand envers le Christ et son Église.

Ainsi, nous pouvons comprendre que la révélation divine, transmise par l’Écriture et la Tradition, est un don inestimable confié à l’Église. C’est par elle que nous avons accès à la vérité de Dieu et que nous trouvons le chemin de la vie éternelle. En étudiant et en méditant cette révélation, nous fortifions notre foi et nous nous unissons plus profondément au Christ, le Verbe incarné, qui continue de nous guider par son Église jusqu’à la plénitude de la communion avec Dieu au Ciel.


La christianisation des coutumes païennes

Au long de l’histoire, on a parfois affirmé que le christianisme se serait fondé sur des coutumes païennes, une sorte de syncrétisme religieux. Toutefois, ce que l’Église a fait, c’est assumer des coutumes qui aidaient à éclairer la doctrine chrétienne auprès des peuples gentils, en les transformant en pratiques compatibles avec la foi chrétienne.

Et cela fut une pratique du Christ lui-même, puisqu’il institua les sacrements en utilisant des éléments communs de la vie humaine, comme le pain et le vin dans l’Eucharistie, rendant la grâce divine accessible par des moyens matériels compréhensibles pour tous.


Le Catéchisme et la doctrine chrétienne

Le Catéchisme est une compilation résumée de toute la révélation donnée par Dieu, pleinement communiquée avec le dernier des évangélistes et transmise fidèlement par la Tradition de l’Église. Son objectif est de présenter de manière accessible, ordonnée et sûre les vérités éternelles de la foi, en facilitant la compréhension même pour les plus simples. Structuré en questions-réponses ou en exposés organisés, il synthétise les doctrines fondamentales du christianisme, abordant depuis les dogmes centraux jusqu’à la morale et à la vie sacramentelle. Au long de deux millénaires, l’Église a répondu aux questionnements des fidèles, affinant le mode d’expression de la foi sans jamais en altérer le contenu essentiel.

Chaque article du Catéchisme représente un point de la révélation divine, une expression concise des vérités que Dieu a révélées et qui ont été confiées à l’Église pour leur conservation et leur explicitation. À l’image d’une mosaïque où chaque pièce contribue à la vision d’ensemble, les enseignements du Catéchisme forment un tout harmonique et interdépendant. Son étude ne transmet pas seulement un savoir, mais fortifie aussi la foi, aidant les chrétiens à mieux comprendre les mystères divins et à les appliquer dans leur vie.

C’est pourquoi, lorsque l’Église définit un dogme, elle ne crée pas de nouvelles vérités ; elle ne fait qu’extraire, clarifier et consolider ce qui était déjà contenu dans la révélation divine. Au long de l’histoire, de nombreuses questions ont été soulevées au sujet de la foi, et l’Église, guidée par l’Esprit Saint, a la mission de discerner ce qui est authentique et vrai. Un dogme ne surgit pas de nulle part ; il est le fruit de siècles de réflexion, de prière et d’approfondissement théologique, rendant explicite ce qui était auparavant implicite dans la foi chrétienne.

Les trésors de la révélation divine ne sont ni fragmentés ni contradictoires ; au contraire, ils forment un ensemble cohérent et harmonieux. La doctrine chrétienne se soutient dans l’unité entre la Sainte Écriture, la Tradition et le Magistère de l’Église. Cette cohérence interne est un témoignage fort de la véracité de la foi chrétienne, car aucune vérité isolée ne peut être soutenue sans relation avec l’ensemble du dépôt de la foi. Tout ce que l’Église enseigne est interconnecté et converge vers le dessein salvifique de Dieu.

C’est pourquoi des doctrines hérétiques comme l’arianisme (qui niait la divinité du Christ), le monophysisme (qui compromettait la pleine humanité et la divinité du Seigneur) et le manichéisme (qui considérait la matière comme essentiellement mauvaise) ont été rejetées. De telles doctrines, en s’écartant de la totalité de la révélation, brisaient l’harmonie de la foi chrétienne et ne pouvaient, par conséquent, être acceptées par l’Église. Chaque fois qu’une hérésie surgit, l’Église, dans sa mission de gardienne de la vérité, l’analyse à la lumière du dépôt de la foi et, le cas échéant, la réfute pour préserver l’intégrité de la doctrine.

En synthétisant la foi chrétienne, le Catéchisme a également pour rôle d’éclairer le discernement des fidèles, les protégeant des erreurs et les conduisant à la vérité. Il n’est pas seulement un manuel théologique, mais un guide pour la vie chrétienne, aidant chaque fidèle à croître dans la foi et dans l’amour de Dieu. Son étude ne se limite pas au domaine intellectuel ; elle doit conduire à la conversion du cœur et à la mise en pratique concrète de la foi au quotidien.

Ainsi, la mission de l’Église est de garantir que la vérité révélée par Dieu demeure intacte, libre de déformations et toujours accessible à ceux qui cherchent à connaître le Seigneur. Au milieu d’un monde où les vérités sont souvent relativisées, l’Église continue de proclamer, avec fidélité et clarté, ce qu’elle a reçu du Christ et des apôtres. La solidité de sa doctrine, transmise à travers les siècles, est un témoignage de l’action divine dans sa conduite.


Sources bibliographiques

ÉGLISE CATHOLIQUE. Catéchisme de l’Église catholique. 2e éd. São Paulo : Editora Loyola, 1997.

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The Catholic Encyclopedia: An International Work of Reference on the Constitution, Doctrine, Discipline, and History of the Catholic Church, Volume 4 – Charles George Herbermann, Edward Aloysius Pace, Condé Bénoist Pallen, Thomas Joseph Shahan, John Joseph Wynne, Andrew Alphonsus MacErlean. Robert Appleton Company, 1908.

ARISTOTE. Poétique. Trad. Eudoro de Souza. 4e éd. São Paulo : Abril Cultural, 1973. 104 p.

THOMAS D’AQUIN. Summa Theologica.

EUSÈBE DE CÉSARÉE. Histoire ecclésiastique. Trad. Luiz Felipe. 3e éd. São Paulo : Paulus, 2000. v. 1, p. 45-50.

ATHANASE. Réfutation de l’idolâtrie. Trad. João Crisóstomo de Moura. 1re éd. São Paulo : Paulus, 2005.

Compendium du Catéchisme de l’Église catholique. 4e éd. São Paulo : Edições Loyola, 2005. 192 p. ISBN 8515031221.